Juste un mot, en attendant les prochains billets qui retranscriront mes conversations avec Dominique Valadier, Christian Coulon, Olivier Assouly, et d’autres encore.
J’ai reçu une invitation pour participer au lancement d’Ernest. Qu’est-ce que c’est? Une association qui se propose d’aider au financement de l’aide alimentaire en sollicitant un certain nombre de restaurateurs parisiens et leurs clients. L’opération est quasi-indolore pour ceux-ci, mais bénéfique pour celle-là. On peut en savoir plus en regardant la petite vidéo postée sur YouTube. D’une certaine façon, c’est encore assez Charlie.
Qu’est-ce que cela peut signifier pour un blog qui parle cuisine et culture alimentaire, d’affirmer “Je suis Charlie”? Comment peut-on être “Charlie” quand on mange? La question n’est peut-être pas si idiote que cela quand on voit combien, aujourd’hui, la table, qui est plutôt faite pour réunir, divise. Si je suis convaincu à titre personnel du pouvoir rassembleur du repas, il semblerait que cela pose problème dans bien des cas et que cela devienne un casse-tête pour les responsables en restauration collective, entre autres. Qu’est-ce donc qu’une assiette “laïque” puisque cette question de la laïcité est l’une de celles que recouvre l’affirmation “Je suis Charlie”? Comme vivre ensemble, ou pouvoir exercer sa liberté de conscience…
La périodicité de Cuit-Cuit risquant d’être encore aléatoire (l’améliorer ne fait pas partie des bonnes résolutions pour 2015, désolé…), je me propose de mener cette réflexion au gré de mes rencontres. J’ai eu la chance de côtoyer ou de fréquenter un certain nombre de personnes qui ont pu réfléchir sur ces questions — les interdits alimentaires d’origine religieuse, le “manger ensemble” — et j’aimerais les solliciter sur ce sujet. Il n’y a ni plan, ni priorité, et les commentaires sont, plus que jamais, les bienvenus. Cela viendra au fil des conversations que j’aurai avec ces gens. Simplement, je suis persuadé que les apéros saucisson/vin rouge ne sont en aucun cas la solution. Même si, personnellement, j’adore ça… Quoique je préfère peut-être le vin blanc.