Propre, la cuisine?

Tuesday Mar 15, 2011

Dans la rubrique “Prises de tête”, hier, j’ai eu l’occasion de faire un exposé devant des étudiants de l’Ecole Nationale Supérieure de Création Industrielle et de l’Institut Français de la Mode, réunis par Olivier Assouly: à voir ci-dessous

3 Comments »

“Le premier est facilement repérable : il s’agit de ce que l’on pourrait qualifier d’excès « à l’ancienne », le syndrome des cerises en hiver”

moi ce qui m’étonne toujours, c’est qu’il est plus qu’évident que nos fringues viennent toutes d’asie alors que si l’on se voulait plus puriste que les puristes, si on habite en bretagne, il faudrait qu’on s’habille uniquement en marinière et si on était provencal qu’avec un fifre et un tambourin, le tout “made in region”…

ce que l’on accepte dans tous les secteurs économiques, on devrait en faire une abomination pour tout ce qui releve de l’alimentation.

moi ce qui me gonfle, ce ne sont pas les haricots verts du chili en hiver puisqu’ils sont bons et que c’est la pleine saison là bas mais les fraises de mars d’espagne sans gout…

moi, quelqu’un qui me dira : “je n’achete que localement TOUS mes produits (vetements, voitures, équiments ménagers, alimentation…etc…), c’est à dire au plus près de chez moi (étant entendu qu’une fabrique automobile ne se trouve pas a tous les coins de rue, donc le rayon d’achat sera un poil plus grand que celui d’un poireau)”, je lui dirai “respect, ta démarche est cohérente, ca m’va !”

à l’inverse, le parisien qui va me dire “je suis locavore (d’ailleurs, qu’est ce qu ça peut bien vouloir dire à paris…) mais par contre, ma voiture est coréene, mes habits sont de chez H&M made in china et mon jogging, je le fais en nike”, là je me dis, y’a un problème…

March 15th, 2011 | %I:%M %p

“Le premier est facilement repérable : il s’agit de ce que l’on pourrait qualifier d’excès « à l’ancienne », le syndrome des cerises en hiver”

moi ce qui m’étonne toujours, c’est qu’il est plus qu’évident que nos fringues viennent toutes d’asie alors que si l’on se voulait plus puriste que les puristes, si on habite en bretagne, il faudrait qu’on s’habille uniquement en marinière et si on était provencal qu’avec un fifre et un tambourin, le tout “made in region”…

ce que l’on accepte dans tous les secteurs économiques, on devrait en faire une abomination pour tout ce qui releve de l’alimentation.

moi ce qui me gonfle, ce ne sont pas les haricots verts du chili en hiver puisqu’ils sont bons et que c’est la pleine saison là bas mais les fraises de mars d’espagne sans gout…

moi, quelqu’un qui me dira : “je n’achete que localement TOUS mes produits (vetements, voitures, équiments ménagers, alimentation…etc…), c’est à dire au plus près de chez moi (étant entendu qu’une fabrique automobile ne se trouve pas a tous les coins de rue, donc le rayon d’achat sera un poil plus grand que celui d’un poireau)”, je lui dirai “respect, ta démarche est cohérente, ca m’va !”

à l’inverse, le parisien qui va me dire “je suis locavore (d’ailleurs, qu’est ce qu ça peut bien vouloir dire à paris…) mais par contre, ma voiture est coréene, mes habits sont de chez H&M made in china et mon jogging, je le fais en nike”, là je me dis, y’a un problème…

March 15th, 2011 | %I:%M %p

autre petit truc en passant :
“Le monde anglo-saxon en général met aujourd’hui l’accent de façon marquée sur le local et le saisonnier et, pour cela, peut avoir une approche très didactique, par exemple en portant sur les menus des restaurants un certain nombre d’indications (en particulier le nom et l’adresse des fournisseurs). Il est certain que cet aspect didactique est important mais cette mention des fournisseurs, par exemple, si elle est valorisante pour ces derniers, n’est cependant pas toujours possible.”

va demander à sébastien ce qu’il en pense quand je lui ai fait des “nems de pied de porc à la lyonnaise” ou j’ai osé lui dire que tout venait le lyon, notament le porc qui venait de chez colette sibilia, ce que je me suis pris dans la tronche, grace à lui je fais parti du best of ;o)

March 15th, 2011 | %I:%M %p

autre petit truc en passant :
“Le monde anglo-saxon en général met aujourd’hui l’accent de façon marquée sur le local et le saisonnier et, pour cela, peut avoir une approche très didactique, par exemple en portant sur les menus des restaurants un certain nombre d’indications (en particulier le nom et l’adresse des fournisseurs). Il est certain que cet aspect didactique est important mais cette mention des fournisseurs, par exemple, si elle est valorisante pour ces derniers, n’est cependant pas toujours possible.”

va demander à sébastien ce qu’il en pense quand je lui ai fait des “nems de pied de porc à la lyonnaise” ou j’ai osé lui dire que tout venait le lyon, notament le porc qui venait de chez colette sibilia, ce que je me suis pris dans la tronche, grace à lui je fais parti du best of ;o)

March 15th, 2011 | %I:%M %p

Bonjour Bénédict et merci pour cet exposé passionnant.
Comme tu le soulignes très justement, il est fort bienvenu que la vogue du local/durable/responsable corresponde aux problématiques écologiques. Mais quel sens prend cette démarche quand, sur une même carte de restaurant, un seul plat affiche le logo “Mr GoodFish” parmi toutes les autres assiettes de poisson ?
Bonne conscience, bonne comm’, et bon greenwashing … ?

Alexia

March 26th, 2011 | %I:%M %p

Bonjour Bénédict et merci pour cet exposé passionnant.
Comme tu le soulignes très justement, il est fort bienvenu que la vogue du local/durable/responsable corresponde aux problématiques écologiques. Mais quel sens prend cette démarche quand, sur une même carte de restaurant, un seul plat affiche le logo “Mr GoodFish” parmi toutes les autres assiettes de poisson ?
Bonne conscience, bonne comm’, et bon greenwashing … ?

Alexia

March 26th, 2011 | %I:%M %p
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