le collège culinaire (de f)rance…
Posté par Sébastien dans la rubrique : analyses, cuisines populaires, gazouillis, humeurs jeudi févr. 3, 2011« On aura au moins une réunion par an, euuuuh… par mois! »
Moi, quand j’emploie le mot lapsus, je lui accole systématiquement l’adjectif « délicieux ». Bizarrement, celui-là m’est quand même un peu resté en travers de la gorge. Il était signé Guy Savoy, l’un des quinze « grands chefs » réunis hier par/avec Alain Ducasse pour présenter le fameux Collège Culinaire De France, destiné à… destiné à quoi, au fait?
Sincèrement, je n’ai pas encore compris. Représenter la Gastronomie Française (oubliez pas: j’adore les majuscules) à l’international? Susciter des vocations? Organiser des repas populaires dans toutes les rues de France et de Navarre le 23 septembre prochain, à l’occasion de la Fête De La Gastronomie Française?
Disons que j’ai entendu parler d’un « Louvre de la gastronomie » (entre ici, Belphégor) comme de la nécessité de soutenir les « jeunes » (mais la moyenne d’âge des quinze membres fondateurs n’est pas spécialement… comment dire… exemplaire?), j’ai entendu dire que la Cuisine Française avait des « valeurs » et qu’elle faisait « œuvre de civilisation », j’ai entendu Michel Guérard dire « ne dédaignons pas d’être chahutés » et j’ai entendu Joël Robuchon (me) dire qu’il y avait sans doute, chez nous, un vrai problème d’intégration et de représentation des cuisiniers et des cuisines « ethniques » et qu’en la matière, Paris avait sans doute quelques leçons à recevoir de Londres.
J’ai aussi entendu Gilles Goujon répondre à un journaliste: « Ne vous posez pas tant de questions. »
Bon, eh bien rendez-vous en février 2012, pardon, en mars pour un compte-rendu de leur prochaine réunion annuelle, mince, je vais y arriver mensuelle.
Mais qu’a fait ce Collège des courants d’air depuis sa création il y a environ un an ?
J’imaginais naïvement un collectif proche de la Fête de la Gastronomie Française, enfin des idées, on se réveille.
Et bien non. Les chefs semblent préoccupés par l’image de la Cuisine Française à l’étranger, il faut bien entretenir le mythe. Trop superficiel tout ça, pourtant il y tellement à faire…
Collège Culinaire ? Boîte de com’ ?
Mais qu’a fait ce Collège des courants d’air depuis sa création il y a environ un an ?
J’imaginais naïvement un collectif proche de la Fête de la Gastronomie Française, enfin des idées, on se réveille.
Et bien non. Les chefs semblent préoccupés par l’image de la Cuisine Française à l’étranger, il faut bien entretenir le mythe. Trop superficiel tout ça, pourtant il y tellement à faire…
Collège Culinaire ? Boîte de com’ ?
Je n’aurai que trois mots :
Burp.
Rrrroon.
ZZZZzzzzzz.
Je n’aurai que trois mots :
Burp.
Rrrroon.
ZZZZzzzzzz.
L’idée de « valeurs » dans la cuisine française mérite d’être évoquée. Mais où sont-elles ces valeurs ? Dans la gastronomie de classe, hyperprofessionalisée, comme d’habitude ? Tant qu’on continue à poser la question dans ces termes, on ne risque pas d’avancer. Et pendant ce temps-là, dans les Caddies des hypermarchés…
Sur la petite réflexion de Robuchon : où est-ce que les « cuisines ethniques » ne sont pas intégrées ? Toujours dans la « gastronomie » ? Normal, c’est la même tout autour du monde, dérivée d’un modèle formaté en France il y a une quarantaine d’années. Et si, encore une fois, tout cela relevait de la dialectique de classe ? Parce qu’il peut aussi faire un tour dans les banlieues ou à Château-Rouge, dans le 93 ou dans le XIIIe pour vérifier si les cuisines non-européennes s’intègrent si mal que ça.
Il y a un vrai travail à faire, mais par l’autre bout.
L’idée de « valeurs » dans la cuisine française mérite d’être évoquée. Mais où sont-elles ces valeurs ? Dans la gastronomie de classe, hyperprofessionalisée, comme d’habitude ? Tant qu’on continue à poser la question dans ces termes, on ne risque pas d’avancer. Et pendant ce temps-là, dans les Caddies des hypermarchés…
Sur la petite réflexion de Robuchon : où est-ce que les « cuisines ethniques » ne sont pas intégrées ? Toujours dans la « gastronomie » ? Normal, c’est la même tout autour du monde, dérivée d’un modèle formaté en France il y a une quarantaine d’années. Et si, encore une fois, tout cela relevait de la dialectique de classe ? Parce qu’il peut aussi faire un tour dans les banlieues ou à Château-Rouge, dans le 93 ou dans le XIIIe pour vérifier si les cuisines non-européennes s’intègrent si mal que ça.
Il y a un vrai travail à faire, mais par l’autre bout.
Une chose est sûre,c’est qu’il faudrait mettre un grand » coup de pied dans la fourmilière « .Tout cela sent un peu le renfermé et les idées préconçues,enfin je me comprends.D’ailleurs l’article de François-Régis Gaudry dans L’express Style résume assez le fond de ma pensée.Et j’ajouterais que je n’attends pas les idées vertigineuses de ce Collège Culinaire de France (vous remarquerez les Majuscules)pour faire ma Fête De La Gastronomie le 23 sept.Et puis toute l’année pourquoi pas? soyons fous
Une chose est sûre,c’est qu’il faudrait mettre un grand » coup de pied dans la fourmilière « .Tout cela sent un peu le renfermé et les idées préconçues,enfin je me comprends.D’ailleurs l’article de François-Régis Gaudry dans L’express Style résume assez le fond de ma pensée.Et j’ajouterais que je n’attends pas les idées vertigineuses de ce Collège Culinaire de France (vous remarquerez les Majuscules)pour faire ma Fête De La Gastronomie le 23 sept.Et puis toute l’année pourquoi pas? soyons fous
si le bûcheron Goujon en est, ça ne peut être que du sérieux! comment ça il est cuisinier? Ah bon
si le bûcheron Goujon en est, ça ne peut être que du sérieux! comment ça il est cuisinier? Ah bon