Le Bec à l’Opéra, c’est annulé

lundi janv. 3, 2011

site de rencontre sГ©rieux avis Le projet n’en finissait plus d’être reporté. C’était à se demander si le restaurant parisien de Nicolas le Bec, à l’Opéra, verrait le jour ou pas. Visiblement, c’est cuit.

site de rencontre gratuit vichy Le chef lyonnais s’en explique à l’AFP (LibéLyon reprend la dépêche) et laisse entendre qu’Alain Senderens est désormais sur les rangs.


les résolutions, c’est de saison

lundi janv. 3, 2011

http://vanintothewild.fr/corsica-bike-trip Début janvier, c’est la saison des bonnes résolutions. En voici dix-neuf que nous adressons à la gastronomie française.

(On apprend que 353287 lecteurs de Cuit-Cuit viennent de nous fuir. On ne les reverra jamais.)

Dites, on peut plaisanter, quand même! Vous me voyez, écrire des trucs pareils? Boooooon, oké, ça va, je remets les guillemets, pffff, vous n’avez vraiment aucun sens de l’humour.

C’est donc sur Slate.fr que j’ai lu ça, sous la plume de de Nicolas de Rabaudy — un monsieur que les lecteurs de Cuit-Cuit (enfin, ceux qui nous restent) âgés de moins de 35 ans ont de fortes chances de ne pas connaître.

Alors le monsieur, il est pas content. Du tout. Scrogneugneu. Je vous laisse le soin de lire tout l’article, mais en gros, il n’en peut plus des additions à 300€, de la bouteille d’eau à 9, du carré de chocolat à 3 (???) avec le café à 8, du voiturier à 25 et autres misères que la clientèle des palaces subit tous les jours, ma bonne dame, on en a mâââârre, vous n’imaginez pas, on va tout faire péter.

Après, en vrac, il dit non au wasabi et au yuzu (gaffe, Nico, le Grand Jojo va te faire les gros yeux), non aux associations viandes/crustacés (il doit pourtant y en avoir un paquet dans son livre de chevet, le Guide Culinaire du grand Auguste E.), non à l’addition qui tarde à vous être apportée (bougez vos fessiers, manants, j’ai un calèche garé en double file!), oui aux produits de saison « en provenance directe d’agriculteurs, de fromagers, de pêcheurs, de maraîchers, d’éleveurs locaux, fiers de leur métier » (il n’y a pas de mal à enfoncer un portail béant), oui à Slow Food et aux produits « sentinelles du goût » (dans deux minutes, Nico vous laisse et va arracher du maïs assaisonné aux OGM).

Bon, sérieusement. On ne lui veut pas de mal, à Nico. On a même envie de lui rendre service. De lui communiquer quelques adresses — à Paris et même, même, dingue, au-delà du périphérique. Il y trouvera des additions à peu près normales, des produits locaux, des vins de vignerons (d’ailleurs, il va falloir lui faire découvrir quelques copains en Champagne, parce que Nico, il ratiocine un peu quand il s’agit de causer bubulles).

Le truc, c’est qu’il faut juste qu’en 2011, Nico y mette du sien. Qu’il accepte de faire un break. Parce qu’en allant regarder quelques-uns de ses papiers récents, voilà ce que j’ai vu: caviar, truffe, Meurice, Senderens, Meneau, Passédat, Smith Haut-Lafitte, Saint-Tropez (mais c’était pour en dénoncer les « arnaques« ), Bernard Loiseau, Pré Catelan (comment ça va bien, Fred?), Venise, Royal Monceau, Tour d’Argent, Paul Bocuse, Palm, luxe et volupté.

Comment voulez-vous qu’avec un régime pareil, le Nico, y soit pas à bout? Je lance donc, ce lundi 3 janvier, le Gastrothon: un appel aux dons, pour recueillir le moins d’argent possible (une vingtaine d’euros, max) et inviter Nico à déjeuner, je sais pas moi… au Baratin, disons.

À Belleville, Nicolas, l’air est d’un pur, vous n’avez pas idée.


du pâté pour la nouvelle année

samedi janv. 1, 2011

Après avoir, à plusieurs reprises, fait ici l’éloge d’un certain pâté, je ne pouvais quand même pas vous abandonner. Je vous sentais à deux doigts de la prostration, de l’anémie, du coma charcutier, et il n’était nullement dans mes intentions de vous laisser, comme ça, au bord de la croûte.

Y avait-il une meilleure période que la celle de la digestion post-Réveillon(s) pour évoquer ensemble le pâté d’andouillette? Je ne le crois pas. Pardon, vous dites? Vous ne connaissez pas le pâté d’andouillette? Eh bien je vais être honnête avec vous: je ne savais même pas que ça existait sous ce nom. À mon avis, en cherchant bien dans le premier grimoire porcin venu, on devrait pourtant arriver à trouver quelque chose qui y ressemble. Bénédict, qui a plein de bouquins sur le sujet, devrait rapidement éclairer notre lanterne.

C’est en fait un petit mail qui est venu, voilà quelques semaines, m’apprendre la nouvelle. Je cite: « A Saint-Pourçain-sur-Sioule, dans l’Allier, Patrice Giraud et Marc Seive, gérants de la charcuterie-triperie ‘Les Marmitons du Roi de l’Andouillette’, ont remis au goût du jour une recette quasi ancestrale: le pâté à l’andouillette. » C’est beau comme du boudin noir.

Alors, voyons voir, cette recette de pâté à l’andouillette… Bon, on ne va pas chipo(la)ter, mais je n’ai pas vraiment l’impression que ce soit autre chose que de l’andouillette montée en terrine, avec un coup de gorge de porc, un coup de saint-pourçain blanc, un coup d’épices, on mouline, on mouline, on mouline, on cuit et pof, un pâté d’andouillette. Cela dit, dans le genre, ça a quand même l’air très sympa. D’ailleurs, le prochain qui passe par Saint-Pourçain m’en prend une livre et on dégustera ensemble. Promis.

Mais veuillez à présent, s’il vous plaît, méditer la conclusion du mail susmentionné: « A l’heure où la standardisation de l’alimentation se répand, les deux charcutiers Bourbonnais innovent et défendent leur terroir et le goût des bons produits. On ne se trompe pas en achetant ce pâté: c’est celui de la tradition mais c’est aussi de la convivialité. » Con-vi-via-li-té. (Le premier qui me traite de pasionaria picto-charentaise me retrouve demain à l’aube sur le pré: nous nous affronterons à coups de saucisses de Toulouse.)

Du pâté et de la convivialité, donc… Ma foi, 2011 peut bien commencer par là.