du pâté pour la nouvelle année
Posté par Sébastien dans la rubrique : cuisines populaires, gazouillis, humeurs, lu/vu/entendu ailleurs samedi janv. 1, 2011Après avoir, à plusieurs reprises, fait ici l’éloge d’un certain pâté, je ne pouvais quand même pas vous abandonner. Je vous sentais à deux doigts de la prostration, de l’anémie, du coma charcutier, et il n’était nullement dans mes intentions de vous laisser, comme ça, au bord de la croûte.
Y avait-il une meilleure période que la celle de la digestion post-Réveillon(s) pour évoquer ensemble le pâté d’andouillette? Je ne le crois pas. Pardon, vous dites? Vous ne connaissez pas le pâté d’andouillette? Eh bien je vais être honnête avec vous: je ne savais même pas que ça existait sous ce nom. À mon avis, en cherchant bien dans le premier grimoire porcin venu, on devrait pourtant arriver à trouver quelque chose qui y ressemble. Bénédict, qui a plein de bouquins sur le sujet, devrait rapidement éclairer notre lanterne.
C’est en fait un petit mail qui est venu, voilà quelques semaines, m’apprendre la nouvelle. Je cite: « A Saint-Pourçain-sur-Sioule, dans l’Allier, Patrice Giraud et Marc Seive, gérants de la charcuterie-triperie ‘Les Marmitons du Roi de l’Andouillette’, ont remis au goût du jour une recette quasi ancestrale: le pâté à l’andouillette. » C’est beau comme du boudin noir.
Alors, voyons voir, cette recette de pâté à l’andouillette… Bon, on ne va pas chipo(la)ter, mais je n’ai pas vraiment l’impression que ce soit autre chose que de l’andouillette montée en terrine, avec un coup de gorge de porc, un coup de saint-pourçain blanc, un coup d’épices, on mouline, on mouline, on mouline, on cuit et pof, un pâté d’andouillette. Cela dit, dans le genre, ça a quand même l’air très sympa. D’ailleurs, le prochain qui passe par Saint-Pourçain m’en prend une livre et on dégustera ensemble. Promis.
Mais veuillez à présent, s’il vous plaît, méditer la conclusion du mail susmentionné: « A l’heure où la standardisation de l’alimentation se répand, les deux charcutiers Bourbonnais innovent et défendent leur terroir et le goût des bons produits. On ne se trompe pas en achetant ce pâté: c’est celui de la tradition mais c’est aussi de la convivialité. » Con-vi-via-li-té. (Le premier qui me traite de pasionaria picto-charentaise me retrouve demain à l’aube sur le pré: nous nous affronterons à coups de saucisses de Toulouse.)
Du pâté et de la convivialité, donc… Ma foi, 2011 peut bien commencer par là.
Ils ont lancé de pâté à l’andouillette en novembre (le 22) en l’intitulant ‘le pâté à l’andouillette inspiré par Escoffier ». J’ai immédiatement contacté l’attaché de presse et fait retirer Escoffier de son communiqué. Néanmoins, il était déjà passé sur la Radio du goût,
http://www.laradiodugout.fr/actualite/2010/11/la-radio-du-gout-a-aime-le-pate-a-l’andouillette-inspire-par-escoffier/.
Ce serait intéressant de chercher si cette recette est vraiment « quasi ancestrale ».
Bonne année.
Paule
Ils ont lancé de pâté à l’andouillette en novembre (le 22) en l’intitulant ‘le pâté à l’andouillette inspiré par Escoffier ». J’ai immédiatement contacté l’attaché de presse et fait retirer Escoffier de son communiqué. Néanmoins, il était déjà passé sur la Radio du goût,
http://www.laradiodugout.fr/actualite/2010/11/la-radio-du-gout-a-aime-le-pate-a-l’andouillette-inspire-par-escoffier/.
Ce serait intéressant de chercher si cette recette est vraiment « quasi ancestrale ».
Bonne année.
Paule
C’est étonnant car certains disent que la recette remonterait au moyen-âge, alors pourquoi y rattacher le nom d’Escoffier ? M’enfin ça à l’air pas mal du tout.
Sur ce Bonne Année 2011 pleine de bonnes tables et de délices pour vos papilles !
C’est étonnant car certains disent que la recette remonterait au moyen-âge, alors pourquoi y rattacher le nom d’Escoffier ? M’enfin ça à l’air pas mal du tout.
Sur ce Bonne Année 2011 pleine de bonnes tables et de délices pour vos papilles !
Paule, vous avez raison, ça mérite deux minutes de recherche, parce que nous savons tous que la « tradition » et les recettes « quasi ancestrales » ont souvent bon dos (à ce stade, j’ai rapidement regardé chez Escoffier et rien vu de tel, effectivement). Mais j’ai un cœur d’artichaut, que voulez-vous, et j’aime bien ce genre d’initiative charcuto-historico-marketée…
Paule, vous avez raison, ça mérite deux minutes de recherche, parce que nous savons tous que la « tradition » et les recettes « quasi ancestrales » ont souvent bon dos (à ce stade, j’ai rapidement regardé chez Escoffier et rien vu de tel, effectivement). Mais j’ai un cœur d’artichaut, que voulez-vous, et j’aime bien ce genre d’initiative charcuto-historico-marketée…
Vous imaginez bien qu’avant d’interpeler l’attaché de presse, je suis allée vérifier, non seulement dans le Guide culinaire mais aussi dans les « Souvenirs inédits » publiés par sa famille chez Jeanne Lafitte et dans « Les trésors culinaires de la France » que Laurence, son arrière petite belle-fille a commis en 2002. Je ne suis pas une sorte de gardienne du temple pour rien !! Demandez à mon copain Bénédict….
Vous imaginez bien qu’avant d’interpeler l’attaché de presse, je suis allée vérifier, non seulement dans le Guide culinaire mais aussi dans les « Souvenirs inédits » publiés par sa famille chez Jeanne Lafitte et dans « Les trésors culinaires de la France » que Laurence, son arrière petite belle-fille a commis en 2002. Je ne suis pas une sorte de gardienne du temple pour rien !! Demandez à mon copain Bénédict….
On n’aurait pas été en train de partager un pâté Pantin, tout à l’heure, je lui aurais directement demandé!…
On n’aurait pas été en train de partager un pâté Pantin, tout à l’heure, je lui aurais directement demandé!…