pistaché or not pistaché?

dimanche déc. 5, 2010

Or doncques, ça existe. Un « Championnat Du Monde Du Pâté En Croûte » — que seuls des Français y participent importe peu, après tout: quand on y réfléchit bien, ils connaissent quoi au sujet, les-autres-du-reste-du-monde, hein?!

Au début, j’avais pourtant cru à une plaisanterie. Mais j’ai vite compris qu’on ne rigolait pas avec le pâté en croûte. C’est l’an passé que je m’en suis rendu compte, si vous voulez tout savoir.

J’avais appris que se déroulait du côté de Lyon la première édition de ce championnat, et je rigolais doucement: avec Luc Dubanchet, on avait pensé, un temps, organiser un happening charcutier de ce genre-là dans le cadre du Omnivore Food Festival. Histoire de nous faire plaisir, tout simplement — parce qu’on adore ça tous les deux, le pâté en croûte, et qu’on n’est apparemment pas les seuls. Rien de tel que ces larges tranches à la fois élégantes et viandardes, désuètes et éternelles, pistachées ou pas pistachées, grasses ou aériennes: regardez ce que ce fils de charcutier de Luc mettait sur son clavier en tapotant de ses doigts boudinés son post, à l’époque.

Bref, à force de faire les malins sur le sujet, on a été repérés. Et donc invités. Dès le lundi 6 décembre, nous serons tous deux à Lyon, pour déguster des tas de pâtés, entourés d’une armada de cols bleu-blanc-rouge autrement plus compétents que nous. J’ai annoncé ça à deux copains, l’autre jour, et il me semble qu’ils en ont rigolé pendant 17 minutes: « Ah, au fait, les gars, je vous ai pas dit: je suis juré au Championnat du monde du pâté en croûte… »

L’an dernier, c’est Florian Oriol, le second de Joseph Viola, qui l’avait emporté. Son cliché est un pur moment de food porn, comme on dit en bon français.daniel et denise (Et entre nous, il a une autre gueule que celui qu’on a osé faire, une fois, Luc et moi.)

Bref, on va s’offrir une sublime leçon de choses à Lyon — et logiquement revenir lestés de 9kg supplémentaires sur les hanches. Ah, et puis si j’ai deux minutes, j’irai rendre visite au dernier charcutier-traiteur à préparer encore L’Oreiller De La Belle-Aurore dans sa boutique. (J’adore mettre plein de majuscules.) C’est Bénédict qui m’a parlé de cette maison l’autre jour, à propos d’un projet sur lequel je travaille: elle s’appelle Reynon, et c’est rue des Archers, dans le 2e arrondissement de Lugdunum.

Hâte d’y être.


breaking news

samedi déc. 4, 2010

Un marque de l’industrie agro-alimentaire sort en ce moment de nouvelles sauces pour pâtes.

Il s’agit, je cite, de sauces bolognaises « façon Tex Mex ou Moussaka ».

Voilà. C’est tout ce que j’avais à dire.


garçon, a choucroute velouté!

mercredi déc. 1, 2010

Bénédict , qui était récemment à New York, n’a certainement pas eu l’occasion de passer au Heartbreak Café, dans East Village, et pour cause: ça vient d’ouvrir. L’excellent site de New York Magazine, Grub Street, nous apprend qu’on y sert du velouté de choucroute et de la fondue à la bière brune. Je ne sais pas pourquoi, mais ça m’a fait envie. Plus, en tout cas, que les mouches, moucherons ou — oops, sorry! — souris découverts par les services de l’hygiène au Momofuku Ssäm Bar. Si ça vous tente, il y a quelques détails supplémentaires ici. Connaissant un peu David Chang, il a dû hurler « fuck » et « motherfucker » un certain nombre de fois en découvrant le rapport. Lui, j’aime énormément son langage fleuri, et encore plus sa cuisine. Voilà, c’est dit.


attention, betterave glissante

mercredi déc. 1, 2010

betteraves2

Ça fait un bon moment que j’ai cette photo sous le coude. Elle est évidemment tout ce qu’il y a d’authentique. Elle me fait bêtement marrer. Elle aurait pu légender un post récent de François Simon, où il se plaignait, me semble-t-il, de la « mode de la betterave » dans les restaurants (les guillemets sont de moi, juste histoire de dire que je cite de mémoire, mais c’était ça l’idée).

Si ça vous amuse et que vous me le demandez gentiment, je peux tenter de retrouver dans quel coin impayable de notre beau pays le cliché a été pris. Avec beaucoup de retard, je dis donc merci à Serge d’avoir, un beau jour, arrêté sa poubelle bleu ciel métallisé pour immortaliser ce splendide panneau. C’est ça aussi, le « génie français ».