help, ma junk bouffe fout le camp!
Posté par Sébastien dans la rubrique : analyses, belles images, cuisines populaires, humeurs, lu/vu/entendu ailleurs mardi déc. 21, 2010C’est, en substance, ce que certains se disent en ce moment de l’autre côté de l’Atlantique. J’ai lu ça sur Rue89 voilà quelques jours et c’est tout simplement passionnant.
Le pitch, comme on dit à Hollywood. Il y a une semaine, Obama a signé le Healthy, Hunger-Free Kids Act, une loi initiée (si j’ai bien tout suivi) par son épouse Michelle, croisée de l’anti-obésité depuis son arrivée à la Maison Blanche.
En gros (même pas drôle), la loi dit que désormais, de plus en plus de gamins démunis vont avoir la possibilité de fréquenter les cantines, mais surtout, qu’on fera en sorte de servir dans celles-ci des choses plus saines. Évidemment, ça coûte un bras bionique (4,5 milliards de $), mais ça n’est pas forcément le seul angle d’attaque des Républicains, logiquement emmenés par une housewife de choc nommée Sarah Palin. Qui, fin novembre, rapporte Rue89, distribuait des cookies aux gentils nenfants des nécoles en leur expliquant qu’il fallait « en profiter avant que le ‘nanny state’ (l’Etat paternaliste) d’Obama ne les empêche désormais d’accéder aux plaisirs simples de la gourmandise. » It’s enormous, comme on dit parfois là-bas pour marquer sa surprise, son scepticisme ou sa franche hilarité.
Autre extrait du papier d’Hélène Crié-Wiesner, le décryptage que fait le New York Times sur le sujet: « En initiant une guerre contre la graisse et le sucre, le gouvernement touche à une question centrale du mode de vie américain. Manger trop, n’importe quoi, n’importe où, n’importe quand, en réponse à n’importe quel stimulus, est quelque chose de central, de crucial, pour notre identité. C’est tout de même nous qui avons inventé les emplacements pour tasses de café et bouteilles dans les voitures, et aussi la restauration à emporter sans descendre de voiture. Vous ne pouvez prétendre changer un aspect du comportement alimentaire sans vous attaquer à l’ensemble de notre mode de vie, à notre rapport à la nourriture. »
Conclusion du papier: les Américains ont déjà entamé l’esquisse d’un début de réflexion sur la possibilité de tendre vers une alimentation plus saine, et le mouvement n’est pas forcément l’apanage de quelques bobos démocrates (ou disons pas uniquement).
Dans la phrase qui précède, remplacez « Américains » par « Français » et dites-moi ce que ça vous inspire. Je ramasse les copies à midi.
Claes Oldenburg, Hamburger (1962), MoMA, New York, 12 septembre 2009, 11h44.
C’est intéressant de voir un tel attachement à la malbouffe, bien que très dommageable pour la santé, au nom de la culture. Ce qui rend évidement plus complexe le moindre changement, apprendre à un enfant à manger des légumes alors qu’il croise forcément un macdo sur la route de l’école. Cependant les mesures prisent semblent plus concrètes qu’en France. La mise en place progressive de potager bio dont certains émergent sur les buildings des centres ville peuvent être très ludiques et gage de qualité puisqu’ils attirent les chefs en plus des simples utilisateurs. Il reste toujours le problème de la cuisine en elle-même. La profusion de frites et autres fritures en tout genre n’a pas à s’inquiéter, face à des légumes fades, gorgés d’eau (surgelés?…) le tout sans aucun effort de présentation, évidement je ne demande pas une présentation digne d’un restaurant gastronomique mais sincèrement voir arriver un gros bac remplie de sauce gluante où on peine à voir un pauvre morceau de poisson peut facilement en dégouter plus d’un.
La France sur ce sujet à le don de s’occuper des petits détails tout en occultant le fond. Je me souviens du distributeur de chips, bonbons et sodas supprimé des établissements scolaire puisque favorisant l’obésité, sans jamais se demander ce qui poussaient les enfants à s’en servir. De même pour la campagne « 5 fruits et légumes par jour » ou comment changer nos habitudes avec des affiches aujourd’hui critiquées…
Demander à la collectivité et à l’état de s’investir un peu plus relève de l’utopie, rien qu’à voir le nombre insuffisant de main-d’œuvre et d’établissements consommant bio et local.
Ps: Vous évoquez au début de votre article le fait que cette nouvelle loi soit une aide pour les enfants les plus démunis, en réalité c’était déjà le cas au sortir de la seconde guerre mondiale grâce à l’application d’une première loi, en réalité celle d’Obama en est une extension centrée sur le bien manger. Ou alors j’ai mal compris …
C’est intéressant de voir un tel attachement à la malbouffe, bien que très dommageable pour la santé, au nom de la culture. Ce qui rend évidement plus complexe le moindre changement, apprendre à un enfant à manger des légumes alors qu’il croise forcément un macdo sur la route de l’école. Cependant les mesures prisent semblent plus concrètes qu’en France. La mise en place progressive de potager bio dont certains émergent sur les buildings des centres ville peuvent être très ludiques et gage de qualité puisqu’ils attirent les chefs en plus des simples utilisateurs. Il reste toujours le problème de la cuisine en elle-même. La profusion de frites et autres fritures en tout genre n’a pas à s’inquiéter, face à des légumes fades, gorgés d’eau (surgelés?…) le tout sans aucun effort de présentation, évidement je ne demande pas une présentation digne d’un restaurant gastronomique mais sincèrement voir arriver un gros bac remplie de sauce gluante où on peine à voir un pauvre morceau de poisson peut facilement en dégouter plus d’un.
La France sur ce sujet à le don de s’occuper des petits détails tout en occultant le fond. Je me souviens du distributeur de chips, bonbons et sodas supprimé des établissements scolaire puisque favorisant l’obésité, sans jamais se demander ce qui poussaient les enfants à s’en servir. De même pour la campagne « 5 fruits et légumes par jour » ou comment changer nos habitudes avec des affiches aujourd’hui critiquées…
Demander à la collectivité et à l’état de s’investir un peu plus relève de l’utopie, rien qu’à voir le nombre insuffisant de main-d’œuvre et d’établissements consommant bio et local.
Ps: Vous évoquez au début de votre article le fait que cette nouvelle loi soit une aide pour les enfants les plus démunis, en réalité c’était déjà le cas au sortir de la seconde guerre mondiale grâce à l’application d’une première loi, en réalité celle d’Obama en est une extension centrée sur le bien manger. Ou alors j’ai mal compris …