requiescat in pâté
Posté par Sébastien dans la rubrique : gazouillis, humeurs mercredi déc. 8, 2010C’est pendant le championnat du pâté en croûte (remporté par Eric Métivier, de Lenôtre, j’y reviendrai) que j’ai appris la disparition, dimanche 5 décembre au matin, de Jean Ducloux. L’ancien chef de la mythique maison Greuze, à Tournus, avait 90 ans.
Dès que j’aurai trente secondes, je ferai en sorte de remettre la main sur sa recette de « pâté en croûte à la Dumaine » (chez qui il avait travaillé, ce qui ne nous rajeunit pas): j’avais goûté ça une fois, il y a des années, et c’était réellement monumental. Gaullien, j’allais dire. Si vous ne pouvez pas vous passer d’une image, les sérieux buveurs (et mangeurs!) du Grand jury européen ont ça sous le coude.
A part ça, je garde le souvenir d’un chef en noir et blanc, drôle et cinglant, truculent et touchant — des comme on n’en fera évidemment plus.
Il m’avait faire pleurer de rire, avec son numéro d’orgue de foire — un grand enfant, les yeux écarquillés, tsoin, tsoin, tsoin.
Il m’avait nettement moins fait rire, avec quelques saillies extrêmement à droite — qu’on mettra pudiquement sur le compte d’une culture politique sépia, elle aussi.
Il aurait pu — pardon: il aurait dû! — faire du cinéma parce que c’était un vrai tonton flingueur.
In memoriam, donc.